jeudi 30 juillet 2009

Voyage au Vietnam 3 – Hué


Sympatique serveuse du resto à Hué





Citadelle impériale


Citadelle impériale


Citadelle impériale


Citadelle impériale (Mamie pourrait
en faire toute une se-soupe, là-dedans!)


Citadelle impériale


Bateaux-dragon - Hué


Bateau-maison


Lessive



Jour 7. Nous nous levons tôt (pourquoi j’écris ça? comme si on se levait tard d’habitude!) et prenons l’autobus jusqu’à Hué, ce qui prend un gros trois heures et demi. Nous croisons nos premières toilettes turques pas propres du voyage. Pas facile! Arrivés à Hué, nous marchons dans la ville et passons entre autres à côté d’une école, où il y avait une cinquantaine de personnes sur leur moto qui attendaient que leurs enfants sortent. Les gens nous regardaient tellement (en souriant quand même) que j’en étais mal-à-l’aise.

Les enfants ont adoré le resto de ce soir-là car les deux jeunes serveuses ont ri avec eux toute la soirée. L’une d’elles disait vouloir se marier avec Maxence et lui racontait toutes sortes d’histoires romantiques. Il était un peu gêné mais entrait dans le jeu quand même. Elles ont demandé aux enfants de saluer avec elles les passants, afin de les attirer au restaurant, ce qu’ils ont trouvé très drôle (et ils ont réussi à faire entrer certaines personnes…).

Jour 8. Ville des lettrés et des poètes, Hué est surtout la capitale des empereurs Nguyen. Nous visitons en avant-midi l’immense Citadelle impériale, entourée par des murs de 2 mètres d’épais sur une dizaine de kilomètres, du côté nord de la rivière des parfums (concrètement, il n’y avait rien de parfumé dans cette rivière-là). La construction des multiples bâtiments et murs de la cité royale a débuté en 1804. Les bâtiments avaient diverses fonctions (bibliothèque, salles de spectacles, etc.) et étaient utilisés par les empereurs qui se sont succédé. Les ouvrages principaux de la Citadelle sont d’immenses tombaux, construits durant le vivant des empereurs, selon leurs exigences. L’architecture fortement influencée par la culture chinoise était belle à voir ainsi que les immenses espaces verts autour des bâtiments, en constante restauration. Les enfants en ayant marre un peu des vieilles bâtisses après quelques heures, nous avons décidé de les gâter un peu en leur permettant de faire un tour d’éléphant à l’intérieur des fortifications.

En après-midi, nous prenons un des bateaux-dragon pour une promenade de deux heures, sur la rivière aux parfums. C’est le temps que nous avions avant de prendre l’autobus de nuit pour Hanoi, la capitale du nord. En longeant la côte doucement, nous avons croisé de petits bateaux qui servent de maison à certaines familles. Nous avons aussi vu plusieurs femmes qui faisaient leur lessive à la main, à même l’eau de la rivière. Grosse misère. Vers la fin de la ballade, le moteur du bateau cale soudainement. Le très peu souriant capitaine soulève une planche qui mène au moteur et tente désespérément de pomper l’essence qui refuse de se rendre au moteur. Ce genre de situation est une bonne occasion d’observer les limites de nos enfants. Anne-Marie et Charlotte n’ont pas apprécié l’épreuve et nous ont rappelés à quelques reprises que nous devions prendre l’autobus. Le capitaine a finalement réussi à siphonner l’essence vers le moteur et nous avons pu nous rendre à temps à l’agence de voyage, où devait nous attendre l’autobus. Encore là, nous avons pu tester nos limites (surtout celles des parents cette fois) quand la préposé nous a annoncé que notre réservation aurait dû être confirmée (personne ne nous l’avait dit) et qu’il n’y avait plus de place. Après quelques téléphones et un peu de « couraillage » d’une agence de voyage à l’autre (Dieu merci, nous voyagions léger, avec seulement un sac à dos chacun), nous avons vu le gros autobus-dortoir rose arriver, bondé de gens qui arrivaient de Hanoi. Cinq minutes après, nous montions dans l’autobus pouvant coucher 34 personnes sur 3 rangées. Les draps et oreillers n’avaient évidemment pas été changés mais bon, on n’en meure pas.

Les enfants ont beaucoup aimé le concept de l’autobus à couchettes, surtout que nous étions à l’étage du haut. Ils ont tous relativement bien dormi. Martin et moi aurions pu l’apprécier davantage si ce n’avait été des routes en mauvais état (ça brassait trop pour pouvoir dormir) et des klaxons à chaque minute du chauffeur. Quatorze heures peuvent sembler bien longues parfois! Quant aux arrêts-pipi, je suis certaine que le chauffeur les choisissait pour « tester » les limites (le thème de la journée quoi) des touristes. Mission accomplie dans mon cas car d’une fois à l’autre, je me disais : « bon, maintenant que j’ai connu le pire, aucune toilette ne me fera peur maintenant ». Mais non, il réussissait à m’étonner à chaque fois, le point culminant ayant été le dernier arrêt, à l’aube, dans un petit village, où les dames devaient collectivement s’accroupir sur une grosse dalle de béton inclinée, protégée par un muret, avec une rigole peu rigolotte qui menait… directement à la rivière. Même si elle ne déteste pas les canards normalement, Charlotte n’a pas aimé celui qui se promenait gaiement à côté de nous en ces minutes très intenses.

Ça faisait longtemps que je ne l’avais pas entendue, mais ce matin là, la voix de mon bon voisin et ami Rémy a encore résonné dans ma tête : « Hé que vous aimez ça vous autres vous mettre dans misère! ».

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