mardi 25 août 2009

Activités hivernales


Anne-Marie avant sa course





C'est toujours l'hiver à Brisbane mais hier, il a fait 34 degrés. Il n'y avait que 25% d'humidité alors c'était bien plus facile à endurer que les températures d'été mais j'ai encore de la difficulté à prononcer le mot "hiver" dans ces conditions.

C'est surtout en hiver que les autorités sportives scolaires organisent les compétitions régionales de course. Anne-Marie et Maxence s'étant démarqués parmi leurs camarades de leur école, ils ont été invités à participer à une compétition régionale ayant lieu à l'Université du Queensland (toujours sur les heures d'école...). Il y a beaucoup d'emphase ici sur la compétition dans les sports. Quand Anne-Marie est revenue en nous disant que c'était injuste pour leur école car contrairement à d'autres écoles PRIMAIRES, les élèves de leur école n'ont pas de PT (entraîneurs personnels privés), je me demande si ce n'est pas un peu trop...

Avec ce climat, je dîne seule en lisant le journal sur mon balcon. Il y a beaucoup d'oiseaux qui chantent autour de la maison. J'ai entendu un chant inhabituel hier et j'ai pris en photo l'oiseau qui me tenait compagnie pendant que je mangeais.


lundi 17 août 2009

La fête de l'école Corinda


Fête de l'école : une voiture de police
disponible pour les enfants


Petit concert à la fête


Serveuse du kiosque
des boissons et jus...

Au début du mois, nous avons participé à la "School fête" de notre école - c'est vraiment comme ça qu'on l'appelle, souvent en oubliant l'accent circonflexe. La plupart des écoles primaires ont une fête aux deux ans, en hiver. Deux buts sont visés : amasser des fonds pour l'école et faire un événement rassembleur au point de vue communautaire. Pour ce qui est du communautaire, on peut dire que les gens d'ici ont une coche sur nous. Il est impressionnant de voir la quantité d'efforts et d'énergie déployés pour l'organisation de cette fête. Il faut dire que la plupart des mamans ne travaillant pas (ou à temps très partiel), ça donne un peu plus de temps pour ce genre d'activités. Mais quand même.

Des manèges ont été installés sur le terrain de l'école et différents kiosques étaient tenus par des parents bénévoles. Même si c'était un samedi, tout le personnel de l'école et les professeurs y étaient, à donner de leur temps. En tant que parents, on devait fournir à l'école divers items (jus, ingrédients, gâteaux-maison, etc.). Au kiosque de gâteau, il n'y avait pas moins de 200 gâteaux à vendre, fournis par les familles. En plus de fournir des gâteaux, j'ai travaillé toute la journée au kiosque des jus et boissons gazeuses. J'ai vendu personnellement des centaines de "spiders", une boisson gazeuse traditionnelle servie sur une boule de crème glacée (70 litres de crème glacée à une boule par "spider", ça en fait pas mal!). Ça m'a rappelé le temps où je travaillais au McDo. Les enfants ont bien apprécié leur journée.

lundi 10 août 2009

Voyage au Vietnam 4 – La Baie de Halong


Notre jonque


Village flottant


Baie de Halong du haut d'un des
pics rocheux


Bar flottant, près de la jonque


Descente abrupte au parc
national Cat Ba



Île Monkey


Arrivée houleuse à l'Île Monkey


Hutte de l'Île Monkey


Pare-bebittes, petites ou grosses


C'est un vrai, d'où le nom de l'Île...


Le méchant serpent qui a voulu
attaquer Martin


Marteen, le serviteur hollandais
de Rachel


Théâtre de marionnettes sur l'eau

Jour 10. La Baie de Halong s’étend sur 1.500 km². Avec ses quelques deux milliers de pics rocheux émergeant d’une eau verte émeraude (le Golfe du Tonkin), la Baie de Halong est considérée comme l’un des miracles naturels du Vietnam. Les pics rocheux abritent de nombreuses grottes. La Baie de Halong est inscrite sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Humanité de l’Unesco. Plusieurs légendes habitent la baie, dont une qui prétend qu’un dragon descendu de la montagne aurait taillé la montagne de ses coups de queue, de manière à former les rochers. Nous avons bouqué une expédition de près de trois jours et deux nuits pour découvrir cette baie et ses environs. La beauté du paysage est époustouflante.


Nous partons le matin et nous rendons sur la jonque, un bateau sur lequel nous dormirons une nuit et qui peut accueillir une quinzaine d’invités. Comme depuis le début du voyage, nous ne croisons pas vraiment de touristes qui voyagent en famille ; ce sont plutôt de jeunes « backpackers » qui se trouvent sur notre route. Nous sommes chanceux car ceux qui sont sur le bateau en même temps que nous sont très sympathiques et très gentils avec les enfants (qui se sont fait un plaisir de socialiser avec eux, ainsi qu’avec nos deux guides, Choum et Fhuc). Deux viennent de Miami, un de la Californie, deux de Hollande, deux d’Angleterre et deux d’Allemagne. Durant le voyage, Rachel a séduit un des Hollandais (Marteen) au point de le transformer en serviteur. Elle lui donnait constamment des ordres et il faisait tout ce qu’elle lui demandait.


Premier après-midi, après avoir navigué à travers les rochers et quelques villages flottants, nous allons visiter une grotte, grimper un des rochers et faire un tour de kayak. La navigation en kayak de notre équipage no 3, composé de Maxence et d’Anne-Marie, ne s’est pas faite sans certains grincements de dents, surtout quand Maxence a accidentellement frappé la tête d’Anne-Marie avec sa pagaie… Juste un peu avant le coucher du soleil, nous retournons sur la jonque pour enfiler nos maillots et nous baigner dans la baie. Maxence, Charlotte et Martin ont sauté à l’eau du 3e étage du bateau. Charlotte avait de très grands yeux quand elle a refait surface (elle avait peut-être sous-évalué la hauteur). Notre guide Phuc avait organisé un petit bar flottant près du bateau et c’est Rachel qui servait les invités. L’eau était bonne, le paysage superbe et le soleil se couchait. C’était difficile de ne pas aimer ça finalement! Alors que nous mangions notre souper de rois à bord du bateau, la pleine lune s’est levée.


À bord du bateau, nous avions trois chambres car elles étaient vraiment très petites. Quand je suis allée coller Charlotte dans son lit avant qu’elle dorme, j’ai pu comprendre pourquoi il y avait un beau petit chat à bord du bateau… Malgré mon aversion pour les rats, j’ai fait semblant de rien pour ne pas apeurer les enfants mais j’ai bien averti Martin, qui couchait avec Anne-Marie dans la chambre voisine de Rachel, de ramasser cette dernière au plus vite si elle tombait du lit (c’est ce qui est arrivé et il n’a pas traîné). Je n’ai pas vraiment dormi sur mes deux oreilles cette nuit-là, Martin non plus.


Jour 11. Lendemain matin, nous prenons un petit bateau pour nous rendre au parc national de Cat Ba. Ce parc se situe sur l’île du même nom, située au cœur de la baie de Halong . Notre guide nous propose deux activités : du vélo sur des routes sur lesquelles passent des autobus (conduites à la vietnamienne !) et une randonnée en forêt tropicale. Décision assez facile à prendre. La randonnée s’est avérée pas mal plus difficile que prévue : nous avons grimpé à travers la forêt tropicale durant deux heures, les sentiers étant assez accidentés et à pic pour que nous ayons besoin de nos mains, surtout vers le sommet. Ça a été super, surtout que les enfants ont, en compagnie de leurs nouveaux amis « backpackers », fait ça comme des grands, sans se plaindre. Le paysage rendu en haut en valait le coup. La descente était aussi difficile que la montée mais encore là, nos randonneurs ont été de vrais champions.


Nous avons ensuite pris un autre bateau qui nous a menés à l’Île Monkey, sur laquelle nous avons couché une nuit. L’Île Monkey est une toute petite île (probablement moins d’un kilomètre carré) avec une salle à manger, quelques huttes (pour une vingtaine de personnes), une petite plage et des singes sauvages. Nous nous sommes baignés tout l’après-midi, en relaxant et en jasant avec les autres invités, les mêmes que sur le bateau avec quelques autres en plus, dont une charmante famille composée d’une Vietnamienne et d’un Français, ainsi que leurs trois enfants. Ils parlaient français et ce fut très agréable de pouvoir parler avec eux. Martin a fait faire des petites randonnées de kayak à chacun des enfants (il a même coulé avec Anne-Marie, son kayak s’étant rempli d’eau - une autre bonne occasion pour Anne-Marie d’apprendre à respirer par le nez).


Nos petites huttes étaient bien mignonnes mais encore là, ce ne fut pas la nuit la plus reposante que nous ayons eue. Il y avait des modules d’air climatisé dans chaque hutte mais aucun ne fonctionnait. Il faisait très très chaud, surtout sous les filets que nous devions déployer autour de nos lits, les huttes n’étant pas très étanches. Et on avait « oublié » de changer nos draps… On n’en meurt pas mais...


Jour 12. Lendemain matin, à l’aube, Martin croise un serpent peu sympathique (qui lui a fait comprendre de ne pas approcher plus près) en allant faire une petite promenade derrière la hutte. Après le déjeuner, nous repartons ensuite en direction d’Hanoi, après nous être encore un peu baignés dans la baie. Nous arrivons en fin d’après-midi et nous préparons à notre dernière activité vietnamienne : assister à un spectacle de marionnettes sur l’eau. Il s’agit d’un art vieux de plusieurs siècles, créé par les paysans lorsque les champs de riz étaient inondés, et l'on retrouve le monde paysan à travers les différents sketchs (chasse aux grenouilles et du renard, fête de la récolte, courses de chevaux ou de pirogue, visite du roi, etc.). Les marionnettes sont maniées avec une grande virtuosité. Tout au long du spectacle, nous avons droit à un petit concert avec instruments traditionnels et chanteuses, qui vont rythmer les sketchs.


Si vous avez eu la patience de lire notre périple vietnamien jusqu’au bout, vous aurez sans doute compris que ce récit de voyage un peu long n’avait pas seulement pour but de partager nos expériences avec vous. Martin ayant trouvé le moyen de conserver notre blogue en mémoire, nous voulions faire un album-souvenir de ce voyage qui nous a beaucoup marqués.