mardi 29 juillet 2008

Le Touw de Fwannce

Martin aimant bien regarder le Tour de France et en jasant parfois avec Sean, notre voisin, Rachel a entendu plusieurs fois l'expression "Tour de France" prononcée par des anglais qui ne parlent pas français. Et bien l'autre matin, elle nous en a parlé en prononçant les "r" et le "n" comme les anglais. Ça c'est en plus de toutes les tournures à l'anglaise (adjectifs précédant les noms - "mon préféré crayon"), les accents toniques dans les mots français, et les traductions intégrales ("attends pour moi"). On dirait que l'anglais se jette sur les enfants et qu'ils n'ont même pas besoin d'y penser pour l'apprendre.

Il y a vraiment de ces journées où j'aimerais donc que l'anglais s'empare autant de mon cerveau, sans que j'aie à faire autant d'efforts. Ces journées où mon accent anglais finit par me taper sur les nerfs moi-même, où je répète mes verbes deux fois dans chaque phrase (une fois mal accordés, une fois bien accordés - je pense en tout cas!), où je ne comprends pas les blagues qu'on me fait, où je dois écouter 3-4 fois le même message sur notre répondeur, etc. Mais au moins, ça s'améliore... Tranquillement pas vite mais plus vite que quand j'étais au Québec.

mercredi 23 juillet 2008

En français SVP

9 mois. Voilà le temps nécessaire pour que les enfants se tournent vers l'anglais complètement. Depuis quelques jours, Martin et moi devons insister pour qu'ils parlent français à la maison. Je sens que nous sommes à quelques semaines des menaces. Maxence me dit qu'il parle anglais "car des fois, j'oublie les mots en français". Raison de plus Maxence. On comprend que lorsqu'ils racontent des événements qui se sont passés à l'école, ils glissent des mots anglais de temps à autre. Parfois, ce sont de nouveaux mots dont ils n'ont jamais appris la version française. Parfois aussi, lorsqu'ils jouent avec des voisins, on comprend qu'ils continuent en anglais même si les voisins sont partis. Mais comme le français est notre langue et qu'il est important qu'elle demeure leur meilleure langue, nous continueront d'insister. J'ai lu à quelques reprises que selon les experts en la matière, il est préférable, même pour l'apprentissage de leur anglais, qu'ils soient bons en français. Nous ne voulons surtout pas qu'ils aient deux langues secondes, un peu comme un ancien certain premier ministre du Canada... Morale de cette histoire : les enfants "désapprennent" aussi vite qu'ils apprennent. De retour au Québec, il va falloir qu'on trouve des occasions de parler anglais...

dimanche 20 juillet 2008

Soccer et Mont Glorious






Nous avons une nouvelle joueuse de soccer dans la famille. Samedi matin, Charlotte a eu sa première partie. Son équipe a perdu par un si grand nombre de points que tout le monde a arrêté de compter... Mais notre Charlotte s'est tellement donnée durant le match qu'elle a été décernée l'étoile du match par son entraîneur. Elle s'est écrasée dans le gazon après la partie. Elle était très heureuse d'être passée par dessus sa peur de faire partie de l'équipe, d'autant plus que son entraîneur a promis de finir la prochaine pratique au Red Rooster, le genre de resto dont elle raffole.


Dimanche, nous sommes allés pique-niquer au mont Glorious, un mont à moins d'une heure de chez nous, qui fait partie de la Brisbane's Rainforest. Il a fallu d'abord que j'endure encore l'épreuve de la route sinueuse directement sur le bord du ravin mais à part ça, ce fut une belle journée. Nous avons fait deux sentiers et le premier n'était pas un sentier "officiel" (un livre prêté par une amie proposait de découvrir une petite chute par ce sentier). En plus d'être beau, ce fut assez formateur pour les enfants car nous avons eu un petit 10 minutes d'hésitation à notre retour sur le chemin à prendre... La double-leçon "ne pas paniquer" et "toujours revenir au dernier point de repère connu" fut plus difficile à avaler par certaines que d'autres!


La deuxième randonnée était longue d'environ 5 kilomètres et les petites jambes ont tenu le coup pour presque toute la randonnée. Rachel a fini le dernier kilomètre dans mon dos mais c'était un peu à cause de la "bonne" idée de Martin de monter un bout en courant "pour l'entraînement et pour qu'on trouve que ça passe plus vite parce qu'on est fatigués". Encore une fois, nous avons vu de très beaux paysages et des arbres immenses. Au retour, nous avons pris une autre route sineuse sur le bord du ravin mais celle-ci était moins épeurante car il y avait un petit garde-fou. Je vais peut-être finir par m'habituer...

mercredi 16 juillet 2008

Après-midi de patinage






Dimanche dernier, nous avons fait une sortie très spéciale pour des "Australiens temporaires" : nous sommes allés dans une aréna faire du patin à glace. Nous avions entendu dire avant de venir ici qu'il y avait quelques patinoires à Brisbane (nous en avons repéré deux) alors nous avions apporté nos patins (nous étions pratiquement les seuls à ne pas avoir des patins de location). Nous sommes allés avec nos voisins de droite, John, Joan, Samuel et Jessica.

Nous nous sommes rendus compte que des Canadiens sur une patinoire, c'est comme des Australiens dans une piscine. Même si nous sommes plutôt ordinaires en patinage, nous nous sommes sentis comme de grands patineurs pour quelques heures. Et nous avions beaucoup d'espace pour patiner car la plupart des autres patineurs devaient tenir la bande pour avancer...


Anne-Marie était très contente que son costume de patineuse offert par sa marraine et son parrain lui fasse encore (ça achève toutefois). Maxence était bien fier de pouvoir montrer à son ami Sam sa technique de freinage. Charlotte s'est beaucoup améliorée par rapport à notre dernier hiver (un vrai hiver je veux dire) et pouvait maintenant patiner seule. Rachel a pour la première fois porté de vrais patins à une seule lame et pouvait tenir debout sans tomber vers la fin de l'après-midi. En revenant à la maison, j'ai enfin pensé à prendre en photo un coucher de soleil qu'on peut voir à partir de notre cuisine. La photo n'est malheureusement pas aussi rose que le ciel l'était en réalité.

vendredi 11 juillet 2008

Ma capine


On est vraiment en plein coeur de l'hiver australien. Les journées sont superbes. Avec une paire de jeans et un chandail à manches longues, on est très bien. Toutefois les nuits sont froides; il fait environ 6 degrés Celcius. Ouin, 6 degrés, on a déjà vu pire au Québec alors pourquoi s'en plaindre? Parce qu'ici, les maisons n'ont aucune isolation. En tout cas pas la nôtre. Même dans notre petit appartement de Sherbrooke, quand Claudia et moi préférions dépenser notre argent en interurbains pour appeler nos chums plutôt que pour chauffer notre appartement, il faisait moins froid. Même à Saint-Hubert, quand nous coupions le chauffage de notre chambre la nuit en plein hiver, il faisait moins froid. Jusqu'à 9h le matin, on se croirait en camping d'automne avancé. Nous avons une bonne chaufferette (un réservoir d'huile sur roulettes chauffé à l'électricité) mais sans isolation, il n'y a pas moyen de chauffer une pièce. Pour sentir ses bienfaits, il faut être collé dessus. Genre à moins de 2 pieds alors à 6 le matin, ça prend beaucoup d'amour.


Nous utilisons toutes les couvertures chaudes que nous avons dans la maison pour la nuit. Martin et moi dormons avec un col roulé, les enfants avec des polars. Mais hier soir, j'ai franchi une étape importante : la capine! Quelle belle idée et ça fait donc toute la différence. Ils l'avaient l'affaire nos ancêtres. Mais un instant, on n'a plus les capines qu'on avait : j'ai quand même sorti ma belle petite tuque Louis Garneau que je prenais l'hiver pour faire du jogging. Sauf qu'elle ne tient pas. Je l'ai perdue à plusieurs reprises. Il va falloir que je me trouve une vraie capine qui attache, pour finir l'hiver en beauté. Je ne devrais pas avoir trop de difficulté car dans les magasins de Brisbane, il y a autant de vêtements chauds (et parfois même plus) que si on était en plein coeur de l'hiver au Québec. J'ai vu une dame avec une paire de bottes chaudes comme je n'en ai jamais vues. Avec de la laine d'agneau qui dépasse. Il faut absolument que j'en rapporte au Québec.
Et que c'est donc pas drôle l'hiver ici...

vendredi 4 juillet 2008

Un bulletin et encore des vacances


Nous avons reçu les premiers bulletins écrits des enfants. Il y a deux bulletins par année scolaire : un à mi-chemin et un à la fin. Côté forme, ils sont plutôt intéressants. Il y a une colonne pour le résultat et une pour l'effort et ce, pour chaque matière ou sous-matière. Les professeurs ont aussi un espace - qu'ils utilisent - pour inscrire un commentaire par matière, en plus des commentaires pour le comportement et un commentaire d'ordre général. Cela doit exiger beaucoup de temps de la part des professeurs alors je comprends mieux qu'il n'y en ait que deux par année. Pour ce qui est des résultats des enfants, ils sont très satisfaisants. Ils ont de très bons résultats dans les matières où l'anglais n'est pas prédominant (maths, sciences) et des résultats dans la moyenne pour les matières comme l'anglais. Ils ont des A dans la colonne "effort" et ont un très bon comportement (meilleur qu'au Québec dans un cas très particulier...).


Nous sommes donc déjà rendus au milieu de l'année scolaire et c'est très encourageant. Les enfants ont encore parfois des cours particuliers avec le professeur ESL ("english as second langage") mais pour le reste, ce sont des élèves comme les autres. Nous apprécions beaucoup l'école Corinda. Comme la deuxième étape est finie, nos élèves ont droit à une autre relâche, de deux semaines cette fois. Et que je suis donc contente de ne pas avoir à coordonner du gardiennage...


Martin ne prenant pas de vacances, nous restons plutôt tranquilles. Nous sommes allés hier avec plusieurs enfants/parents de la classe de Charlotte dans un parc pour jouer et partager un "morning tea". Les activités parascolaires aussi font relâche, sauf le karaté de notre nouvellement "ceinture rouge" de la famille. Maxence a monté de niveau et on y va maintenant deux fois par semaine. Il aura aussi un camp de trois jours à la Gold Coast en août. Et que je suis donc contente de ne pas avoir à faire tout ça tout en travaillant...