dimanche 29 juin 2008

Alexandra Headland (1)

Chaque vendredi matin, Rachel et moi nous nous faisons beaucoup de plaisir avec notre gang du playgroup. De vendredi soir à dimanche après-midi, cette gang avait organisé une fin de semaine dans un camp sur le bord d'une des plages de la Sunshine Coast, à Alexandra Headland. C'est à un peu moins de deux heures de Brisbane. Les conjoints et les enfants y étaient, dont nos bons voisins Erin et Sean, et leurs trois enfants. En tout, nous étions une vingtaine de familles. Il y avait une cafétéria avec un chef français, qui nous préparait nos SIX repas par jour (déjeuner, morning tea, dîner, afternoon tea, souper, "supper" du soir). Chaque famille avait son dortoir privé et sa salle de bain, et le site était vraiment beau. Avec la quantité d'enfants et de parents qu'il y avait, personne ne s'est ennuyé : jeux à la plage, jeux de ballons, parties de soccer, de football ou de cricket, canot, marches sur la plage pour le coucher du soleil, soirée de chants avec guitares, etc. Nous avions l'impression d'être à un hôtel de Cuba (il n'y manquait que la musique cubaine et le bar à volonté) mais avec une gang qu'on connaît et qui est super l'fun.

Et comme d'habitude, il faisait beau. On est en plein hiver mais tout le monde s'est baigné dans la mer. Nous avons vraiment aimé notre week-end. Ça nous a fait oublier que nous manquions le party des Veilleux de samedi.





Photos :
(1) Plage Alexandra Headland;
(2) Lac près du camp;
(3) Rachel et son amie Eleonore, dans une "rockpool";
(4) Notre dortoir.

Alexandra Headland (2)





(1) Martin en vacances;
(2) On s'ensable;
(3) Partie de cricket sur le bord de la mer;
(4) On fait des châteaux de sable en gang.

Alexandra Headland (3)




(1) Rachel lors d'un jeu de ballons;
(2) Canot sur le petit lac près du camp;
(3) Anne-Marie à la plage.

mardi 24 juin 2008

La leçon de Ewi


Ewan, notre voisin, vient souvent à la maison jouer avec Rachel. Il entre sans dire un mot, sans même parfois nous jeter un regard, et va directement dans la chambre de Rachel ("Chel" qu'il l'appelle). Alors que je leur servais du melon, Ewan, du haut de ses deux ans, m'a dit : "'Chel first". Je n'étais pas certaine d'avoir compris, je l'ai fait répéter et il m'a dit "Girls first". Pour être bien certain que j'avais saisi le principe (je devais avoir l'air bien surprise de me faire dire ça par un gars qui a encore une couche aux fesses!), il m'a dit : "At home, mum's first". Il m'a fait un sourire lorsque j'ai servi Rachel d'abord. Quand je vous dis qu'ils sont british...

dimanche 22 juin 2008

Notre Saint-Jean-Baptiste


Nous avons toujours aimé la Saint-Jean-Baptiste. En plus du congé, elle marque le début de l'été et nous aimions beaucoup nous retrouver à la fêter avec nos bons voisins de la rue des Glaïeuls. Pour ne pas oublier nos racines et pour éviter des élans nostalgiques, nous avons décidé de nous trouver des Québécois et de la fêter quand même, en terre australienne. Samedi, nous avons invité 3 collègues de Hatch du Québec (qui sont ici depuis plus longtemps que nous) et leur famille afin de souper ensemble. Au diable la convalescence! Nous avons écouté du Québécois, mangé du pouding chômeur et parlé québécois. C'est tellement facile communiquer en français!


Le lendemain, nous avons poursuivi la fête mais cette fois avec nos voisins des deux côtés. Nous les avons invités pour l'"afternoon tea" (même si on conserve nos racines québécoises, il y a des morceaux de racines australiennes qui commencent à pousser!). En prenant une bière et en surveillant les onze enfants qu'il y avait sur notre terrain, nous avons tenté de leur expliquer certains éléments fort complexes de l'histoire du Québec : la Saint-Jean-Baptiste vs la fête du Canada, l'importance (ou non) du drapeau, la place du français, etc. Il doit y avoir autant de versions qu'il y a de Québécois!

dimanche 15 juin 2008

Le projet de Charlotte



Papi et Mamie sont de retour au Québec, toujours en vie. Pour le décalage, ils confirment ce que plusieurs nous avaient dit : c'est bien plus difficile au retour qu'à l'aller. Je viens de leur parler et même après une semaine, ils se réveillent toujours la nuit et n'ont pas vraiment d'appétit aux heures de repas. À Brisbane, ils s'étaient habitués à notre horaire après moins de deux jours.


Pour nous, la vie continue. Ma "convalescence" va bien. Le plus difficile, c'est de rester calme durant les six semaines prescrites par le médecin. Plus que quatre semaines...


Dans sa classe, Charlotte a travaillé beaucoup sur les animaux australiens durant le dernier semestre. Pour conclure, elle a réalisé un bricolage dont elle est très fière et m'a ordonné de le mettre sur notre blogue. Il s'agit d'une représentation du désert autralien et de certains animaux d'ici : un serpent (invisible sur la photo), un échidné (en vert avec des cure-dents), un émeu (en noir, derrière l'arbre) et un dingo (en brun et vert).

lundi 9 juin 2008

Mamie et Papi sont déjà repartis



À l'heure où j'écris ce message, Mamie et Papi sont dans l'avion entre Los Angeles et Montréal, avec un vol retardé de près de deux heures. La distance est déjà longue sans retard alors avec une longue escale rallongée, c'est encore plus loin. Entre le moment où nous avons quitté notre maison pour l'aéroport et celui où ils arriveront chez eux, il se sera écoulé plus de 30 heures.

Nous avons eu autant de peine à nous séparer d'eux que nous avons eu de joie à les voir arriver. Malgré le choix que nous avons fait de venir ici et toutes les richesses que nous apporte ce voyage, les séparations sont toujours difficiles. Sans nous en faire la promesse, Mamie et Papi parlent toutefois de revenir l'an prochain, ce qui nous console un peu pour le moment.

jeudi 5 juin 2008

Le Wesley Resort


Lundi, j'ai dû subir une petite intervention chirurgicale. Ce sont des choses qui arrivent à certaines mères de quatre enfants. Ce n'est pas un sujet très intéressant en soi mais j'avais trop envie de vous parler des soins hospitaliers que j'ai reçus pour le passer sous silence. L'émission des Bougons sur le sujet exagère à peine le luxe de l'hôpital privé, le Wesley Hospital, où je suis allée passer trois jours. Cela ressemblait plus à un hôtel de moyenne gamme qu'à un hôpital (tapis, tableaux et couleurs sur les murs, meubles en bois, draperies, arrangements floraux, etc.).


Même si je trouve que le personnel de santé au Québec offre de bons soins malgré les conditions parfois difficiles, je n'ai jamais été si bien traitée qu'ici. La semaine avant l'opération, une infirmière m'a reçue plus d'une heure juste pour répondre à mes questions et m'expliquer comment tout allait se dérouler. Elle ne semblait vraiment pas pressée ("are you sure you don't have other questions?" "ben non madame, ça fait trois fois que je vous dis que je n'ai pas d'autres questions") et aucun autre patient n'attendait après moi. Le matin de l'intervention, une dame m'accompagnait à travers l'hôpital pour m'éviter de chercher. C'était pourtant bien indiqué et pas si compliqué.


Juste avant de passer au "theater" (la salle d'opération), ils m'ont installée dans un lit avec des revues et ont remplacé trois fois mes couvertures par des couvertures chaudes. Il ne faisait même pas froid! Pour la bouffe, ils ajustent les portions en fonction de l'appétit. Le matin, un camelot venait me porter le journal. Et c'est fou ce que c'est agréable de se faire soigner par des infirmières pas pressées.


Avec Mamie et Papi qui me remplaçaient auprès des enfants, un bon livre, quelques Sudoku et ma télé privée (tout un luxe car notre télé du Québec est restée au Québec), j'ai presque honte de le dire mais je me suis sentie en vacances...


Mais si nous n'avions pas d'assurances internationales pour les soins de santé, j'aurais peut-être trouvé que c'était des "vacances" un peu chères. Avec tous les intervenants, qu'on doit payer séparément, la facture monte assez vite : plus de 2000$ de gynéco, environ 1000$ d'anasthésiste, les frais de labo pour les tests pré-opératoires (environ 200$), un minimum de 5500$ d'hôpital car il m'expédieront probablement une autre facture ajustée. Et peut-être que j'en oublie (combien va me charger cette physio qui est venue me voir une trentaine de minutes?). À bien y penser, ça ne doit pas coûter moins cher au Québec...